Les bases de données relationnelles
Chapitre 1 : Introduction
1 – Préambule :
Dans les entreprises, on manipule souvent des données ayant la même structure. Prenons l'exemple de la liste des membres du personnel : pour chaque personne, on enregistre le nom, le prénom, le sexe, la date de naissance, l'adresse, la fonction dans l'entreprise, etc. Toutes ces données ont la même structure ; si elles sont gérées par des moyens informatiques, on dit qu'elles constituent une base de données. On utilise aussi le sigle BDD, et le terme anglais correspondant est Data Base.
2 – Eléments constituant une information :
Les données sont généralement regroupées selon leur appartenance à un objet du monde réel.
L’ensemble d’objets homogènes (cohérents) constitue ce qui est couramment appelé entité.
Une entité est décrite par un ensemble d’attributs (ou propriétés).
Chacun de ces attributs prends ses valeurs dans un ensemble appelé domaine.
Parfois, l’information provient de deux ou plusieurs entités reliées entres elles par ce qui est couramment appelée association.
3 – La persistance :
Une donnée est rarement utilisée une seule fois. Généralement on a besoin de la mémoriser sur un support quelconque pour pouvoir la retrouver ultérieurement. Par exemple, lorsque quelqu’un vous communique son numéro de téléphone portable ou bien, si vous avez une bonne mémoire, dans votre carnet d’adresses, dans votre cerveau. La façon de le mémoriser a une influence sur la rapidité de le retrouver lorsqu’on en a besoin.
Cette capacité de mémoriser et de pouvoir retrouver une donnée est appelée persistance. Son opposé est la volatilité. Lorsqu’une donnée n’est pas persistante, elle est volatile, c'est-à-dire qu’elle disparaît au bout d’un certain temps.
. Persistance =mémorisation+disponibilité
Dans le domaine de la programmation, la gestion de la persistance des données se réfère au mécanisme responsable de la sauvegarde et la restauration de données, afin qu’un programme puisse se terminer sans que ses données ni sont état exécution soit perdus.
Ces données peuvent être sauvegardées sur disque ou transmises à un serveur.
Lors de la mémorisation d’une donnée, deux aspects doivent être pris en considération :
Le type du support de mémorisation : Ce type doit être adapté à la durée de la mémorisation
Définition : une base de données est un ensemble structuré de données, géré à l'aide d'un ordinateur.
Certains auteurs restreignent la définition précédente en précisant "...un grand ensemble de données...". Cela n'a aucun sens, pour les deux raisons suivantes :
-La définition d'une BDD se réfère à la manière dont sont gérées les données (elles forment un ensemble structuré). Cette manière n'a aucun rapport avec le volume des dites données ;
-D’un point de vue théorique, la définition d'un "grand" ensemble de données est parfaitement arbitraire. Nul ne sait à partir de quelle taille un ensemble devient "grand".
On rajoute parfois deux conditions supplémentaires à la définition précédente :
-Exhaustivité : la base contient toutes les informations requises pour le service que l'on en attend ;
-Unicité : la même information n'est présente qu'une seule fois (pas de doublons).
Reprenons l'exemple de la base de données du personnel. Elle est utilisée pour la paye mensuelle, pour l'avancement, les mutations, les mises à la retraite, etc. L'exhaustivité est indispensable pour le personnel, car la personne qui est absente de la base... n'est pas payée. L'unicité est importante pour l'employeur, car la personne qui est enregistré deux fois... risque de toucher double paye !
Les bases de données sont très utilisées dans les entreprises. Outre la liste des membres du personnel, on y trouve tout ce qui concerne :
o Les fournisseurs
o Les clients
o Les prospects
o Les contacts
Les commandes
Les factures
Les produits et services
Le stock
Le personnel
Les salaires et les charges correspondantes
Le commerce électronique, etc.
ª Les bases de données se sont introduites plus tardivement dans les établissements d'enseignement, qui n'ont pas les mêmes besoins que les entreprises
Bien entendu, les bases de données existaient avant l'introduction de l'informatique au milieu du vingtième siècle, mais elles ne portaient pas encore ce nom. Pour stocker l'information, on utilisait des fiches, regroupées dans des boites appelées fichiers. Initialement, les fiches étaient triées manuellement. Avec l'introduction des perforations, le tri devint mécanique, puis électromécanique. Le développement des bases de données gérées par des moyens informatiques a rendu obsolètes ces anciennes techniques.
Les modèles des bases de données :
1-Le modèle hiérarchique :
Le seul type de lien possible dans ce modèle est le modèle est le lien père fils (ou 1:n). Une base de données se présente ainsi comme un arbre ordonné dont les sommets sont les objets et les arcs sont les liens. Un objet peut avoir plusieurs fils, mais un fils ne peut avoir qu’un seul père.
2-Le modèle réseau :
Une base de données réseau se présente comme un graphe, ou réseau. Dans ce graphe les objets sont reliés entre eux à l’aide de pointeurs logiques. Tous les types de liens sont passibles, notamment les liens (n.m).
3-Le modèle relationnel :
Le principe de base du modèle relationnel consiste à représenter aussi bien les objets que les liens à l’aide d’une structure tabulaire dont les colonnes, appelées aussi attributs, correspondent aux caractéristiques de l’objets ou de l’association à représenter et les lignes, appelées aussi tuples ou n-uplets, correspondent aux occurrences.
Ca modèle est aujourd’hui celui le plus utilisé, une présentation plus détallée est faite dans le chapitre 3.